Unser Genosse aus Genf muss vor Gericht, weil er in den Jahren 2015 und 2016 die Revolution in Rojava bewaffnet verteidigt haben soll. Der Staat kriminalisiert seinen Internationalismus. Wir aber sagen: Mehr davon!

Es ist wichtig, den politischen Charakter dieses Prozesses hervorzuheben, auch wenn er evident sein mag. Zum einen ist die Militärjustiz sehr eng an den bürgerlichen Staat gekoppelt. Die Richterinnen und Richter werden mehrheitlich direkt durch den Bundesrat ernannt. Das Strafrecht, das sie anwenden, regelt das Recht im Militär, das als bewaffneter Arm des Staats eine tragende Säule seines Gewalt- und Machtmonopols ist. Wir wissen, dass der militärische Bereich für jeden Staat zentral ist und entsprechend eng kontrolliert wird. Vor zivilen Gerichten wird der politische Charakter der Prozesse oft durch die vermeintliche Neutralität der Richter_innen und die demokratische Legitimation der Gesetze kaschiert. In der Militärjustiz hingegen tritt der Staat unmittelbar als Gesetzgeber, Ankläger und Richter auf. Der Angriff auf unseren Genossen kommt also aus dem Innersten des Staatsapparats.

Zum anderen zielt die Anklage auf eine Praxis, die dem bürgerlichen Staat zutiefst zuwider sein muss: die Praxis des bewaffneten Internationalismus, in dem Genoss_innen den revolutionären Prozess anderorts bewaffnet unterstützen. Er entspringt dem Bewusstsein dafür, dass die Arbeiter_innenklasse und unterdrückten Völker kein Vaterland kennen, sondern den revolutionären Prozess weltweit auch als eine Frage des Kräfteverhältnisses weltweit begreifen, so dass der Sieg an einem Ende der Welt zurückwirkt ans andere Ende der Welt. Rojava, wo unser Genosse gekämpft haben soll, ist hierfür bestes Beispiel – was für eine Strahlkraft geht von diesem Ort und Projekt aus, das sich seit mehr als einem Jahrzehnt unter widrigsten Bedingungen behauptet und so leuchtendes Beispiel für alle revolutionären Kräfte weltweit ist.

Es kommt wohl nicht von ungefähr, dass die Anklage nach acht langen Jahren der Ermittlungen nicht einfach eingestellt wurde, sondern vor Militärgericht gebracht wird. Die Krisentendenzen des Kapitalismus sind überall greifbar. Dieses System bietet als Perspektive nur Barbarei und Elend für die allermeisten Menschen dieser Erde. Reaktionäre Bewegungen und Kräfte versprechen Linderung, indem sie einen zugespitzten Konkurrenzkampf forcieren. Darin versprechen nationale Identitäten und dergleichen vermeintliche Grösse. Es gilt, sich gegenüber diesem faschistischen Nährboden zu positionieren und keinen Fussbreit zuzulassen. Ob es sich dabei nun um die islamistischen Banden des Islamischen Staats handelt, gegen die der Genosse gekämpft haben soll, oder jene des faschistischen AKP-MHP-Palastregimes in der Türkei.

Dieser internationale Antifaschismus ist nicht nur Notwendigkeit, um die grössten Übel abzuwenden, sondern auch Voraussetzung zur Stützung und Stärkung der revolutionären Projekte weltweit – wie etwa jenes in Rojava. Aus den entferntesten Ecken der Welt haben sich Internationalist_innen dem revolutionären Prozess in Rojava angeschlossen, dabei spielt es keine Rolle ob sie mit der Waffe in der Hand gekämpft oder in zivilen Strukturen sich organisiert haben. Trotz der Verschiedenheit der Bereiche darf es keine Trennung zwischen ihnen geben – mit dem Kopf und mit der Hand. Eine Revolution hat viele Facetten und es gilt den Kampf gegen Faschismus und Barbarei auf allen Ebenen zu führen und weiterzuentwickeln. Insbesondere in Kurdistan aber auch in anderen Gegenden der Welt hat diese Form des Internationalismus eine lange Tradition. Es gilt dies als Kontinuität unserer Seite der Geschichte zu begreifen.

Internationalismus heisst auf der anderen Seite auch, den Kampf hier zu führen. Wir müssen aufzeigen, wie die Schweizer und europäische Bourgeoisie vom Faschismus und Krieg der Türkei profitiert und die Profiteur_innen hier angreifen. Trotz den zahlreichen innerimperialistischen Widersprüchen, welche mal mit stärker mal mit schwächerer Vehemenz ausgetragen werden, besteht ihre Einigkeit im Kampf gegen eine konkrete revolutionäre Perspektive welche sich antagonistisch zu ihnen verhält. Für uns kann das nur bedeuten, dass der Kampf hier im eigenen Land genauso energisch geführt werden muss. Dazu müssen wir den revolutionären Kampf hier weiterbringen, die Kräfte sammeln und die revolutionäre Linke aufbauen.

Die Revolution in Rojava zu unterstützen, heisst den revolutionären Prozess im eigenen Land voranzutreiben!

Für einen internationalen Antifaschismus!

Für den Kommunismus!

Revolutionärer Aufbau Schweiz, 12. April 2023


L’ennemi principal se trouve dans notre propre pays

Notre camarade de Genève doit être jugé pour avoir selon l’acte d’accusation, en 2015 et 2016, soutenu la révolution au Rojava de manière armée. L’État criminalise son internationalisme. Mais nous disons : il en faut plus !

Il est important de souligner le caractère politique de ce procès, même s’il peut paraître évident. D’une part, la justice militaire est très étroitement liée à l’État bourgeois. Les juges sont pour la plupart directement nommé.e.s par le Conseil fédéral. Le droit pénal qu’ils appliquent régit le droit dans l’armée qui, en tant que bras armé de l’État, est un pilier de son monopole de la violence et du pouvoir. Nous savons que le domaine militaire est central pour chaque État et qu’il est en conséquence étroitement contrôlé. Devant les tribunaux civils, le caractère politique des procès est souvent dissimulé par la prétendue neutralité des juges et la légitimité démocratique des lois. Dans la justice militaire en revanche, l’État intervient directement en tant que législateur, accusateur et juge. L’attaque contre notre camarade vient donc du cœur même de l’appareil étatique.

D’autre part, l’accusation vise une pratique qui doit profondément répugner à l’État bourgeois : la pratique de l’internationalisme armé, dans laquelle les camarades soutiennent le processus révolutionnaire ailleurs par les armes. Elle découle de la conscience que la classe ouvrière et les peuples opprimés n’ont pas de patrie, mais qu’ils considèrent le processus révolutionnaire mondial comme une question de rapport de force mondial, de sorte que la victoire à un bout du monde se répercute à l’autre bout du monde. Le Rojava, où notre camarade aurait combattu, en est le meilleur exemple – quel rayonnement émane de ce lieu et de ce projet qui s’affirme depuis plus d’une décennie dans les conditions les plus défavorables et qui est ainsi un exemple lumineux pour toutes les forces révolutionnaires du monde.

Ce n’est sans doute pas un hasard si, après huit longues années d’enquête, l’accusation n’a pas été simplement abandonnée, mais est portée devant le tribunal militaire. Les tendances à la crise du capitalisme sont partout palpables. Ce système n’offre comme perspective que la barbarie et la misère pour la grande majorité des habitants de la planète. Des mouvements et des forces réactionnaires promettent un soulagement en poussant à une concurrence exacerbée.

Les identités nationales et autres promettent une prétendue grandeur. Il s’agit de se positionner face à ce terreau favorable au fascisme et de ne pas le laisser s’installer. Qu’il s’agisse des bandes islamistes de l’État islamique, contre lesquelles le camarade aurait combattu, ou de celles du régime fasciste AKP-MHP en Turquie.

Cet antifascisme international n’est pas seulement une nécessité pour éviter les plus grands maux, mais aussi une condition pour soutenir et renforcer les projets révolutionnaires dans le monde – comme celui du Rojava. Des internationalistes venus des coins les plus reculés du monde ont rejoint le processus révolutionnaire au Rojava, qu’ils aient combattu les armes à la main ou qu’ils se soient organisés dans des structures civiles. Malgré la diversité des domaines, il ne doit pas y avoir de séparation entre eux – avec la tête et avec les mains. Une révolution a de multiples facettes et il faut mener et développer la lutte contre le fascisme et la barbarie à tous les niveaux. Au Kurdistan en particulier, mais aussi dans d’autres régions du monde, cette forme d’internationalisme a une longue tradition. Il faut la considérer comme une continuité de notre côté de l’histoire.

D’un autre côté, l’internationalisme signifie aussi mener la lutte ici. Nous devons montrer comment la bourgeoisie suisse et européenne profite du fascisme et de la guerre en Turquie et attaquer ceux qui en profitent ici. Malgré les nombreuses contradictions intra-impérialistes, parfois avec une véhémence plus forte, parfois avec une véhémence plus faible, leur unité réside dans la lutte contre une perspective révolutionnaire concrète qui se comporte de manière antagoniste avec eux_elles. Pour nous, cela ne peut que signifier que la lutte doit être menée ici, dans notre propre pays, avec la même énergie. Pour cela, nous devons faire avancer la lutte révolutionnaire ici, rassembler les forces et construire la gauche révolutionnaire.

Soutenir la révolution au Rojava, c’est faire avancer le processus révolutionnaire dans notre propre pays !

Pour un antifascisme international !

Pour le communisme !

Revolutionärer Aufbau Suisse, 12. avril 2023


The main enemy is in our own country

Our comrade from Geneva has to go to court for allegedly defending the revolution in Rojava while armed in 2015 and 2016. The state is criminalizing his internationalism. But we say: more of it!

It is important to highlight the political nature of this trial, even though it may be evident. For one thing, the military justice system is very closely linked to the bourgeois state. The majority of the judges are directly appointed by the Federal Council. The criminal law they apply regulates the law in the military, which, as the armed arm of the state, is a supporting pillar of its monopoly on violence and power. We know that the military is central to any state and is tightly controlled accordingly. In civilian courts, the political character of the trials is often concealed by the supposed neutrality of the judges and the democratic legitimacy of the laws. In military justice, on the other hand, the state acts directly as legislator, prosecutor and judge. The attack on our comrade therefore comes from within the state apparatus.

On the other hand, the charge is aimed at a practice that must be deeply repugnant to the bourgeois state: the practice of armed internationalism, in which comrades provide armed support to the revolutionary process elsewhere. It arises from the consciousness that the working class and oppressed peoples do not know a fatherland, but also understand the revolutionary process worldwide as a question of the balance of power worldwide, so that the victory at one end of the world has an effect on the other end of the world. Rojava, where our comrade is said to have fought, is the best example of this – what a radiance emanates from this place and project, which has been asserting itself for more than a decade under the most adverse conditions and is thus a shining example for all revolutionary forces worldwide.

It is probably no coincidence that after eight long years of investigation, the charges have not simply been dropped, but are being brought before military courts. The crisis tendencies of capitalism are tangible everywhere. This system offers only barbarism and misery as a perspective for the vast majority of people on this earth. Reactionary movements and forces promise relief by forcing a sharpened competitive struggle. National identities and the like promise supposed greatness. It is necessary to take a stand against this fascist breeding ground and not allow it to gain a foothold. Whether it is the Islamist gangs of the Islamic State, against which the comrade is said to have fought, or those of the fascist AKP-MHP palace regime in Turkey.

This international anti-fascism is not only a necessity to avert the greatest evils, but also a prerequisite to support and strengthen revolutionary projects worldwide – such as the one in Rojava. From the most distant corners of the world, internationalists have joined the revolutionary process in Rojava, regardless of whether they fought with weapons in their hands or organized themselves in civilian structures. Despite the diversity of the fields, there must be no division between them – with the head and with the hand. A revolution has many facets and it is necessary to lead and develop the struggle against fascism and barbarism on all levels. Especially in Kurdistan, but also in other parts of the world, this form of internationalism has a long tradition. We have to understand this as a continuity of our side of history.

On the other hand, internationalism also means waging the struggle here. We have to show how the Swiss and European bourgeoisie profits from Turkey’s fascism and war and attack the profiteers here. Despite the numerous inner-imperialist contradictions, which are sometimes carried out with stronger and sometimes with weaker vehemence, they are united in the struggle against a concrete revolutionary perspective that is antagonistic to them. For us, this can only mean that the struggle here in our own country must be waged just as vigorously. For this, we have to take the revolutionary struggle here further, gather the forces and build the revolutionary left.

To support the revolution in Rojava means to advance the revolutionary process in our own country!

For an international anti-fascism!

For communism!

Revolutionärer Aufbau Schweiz, 12 April 2023

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