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Aujourd’hui, des personnes se sont rassemblées devant le consulat français à Genève et l’ambassade de France à Berne en solidarité avec Libre Flot, un prisonnier inculpé dans l’affaire du “8 décembre” en France, qui est en grève de la faim depuis plus d’un mois.
Le 10 avril aura lieu le premier tour des élections présidentielles en France. Nous joignons à l’article une liste des bureaux de vote en Suisse, ainsi qu’une affiche de solidarité pour Libre Flot et appelons à embellir les lieux avec affiches et autres messages.
L’affaire du “8 décembre” en France s’ajoute à une longue liste de procédures dites “antiterroristes” utilisées dans différents pays pour poursuivre des forces révolutionnaires (opération Pandora en Espagne, procédure Antifa-Ost en Allemagne, opération Bialystok en Italie…). La procédure se ressemble à chaque fois : un lien en trouvé entre des personnes, des hiérarchies sont établies dans une tentative de les diviser, de prétendues preuves sont créées et les personnes accusées sont livrées à la répression totale de l’Etat. Ces procédures visent des individus, mais ont pour but d’écraser et de paralyser des mouvements entiers, d’intimider et d’empêcher toutes les autres luttes. Il est donc d’autant plus important que nous restions uni·e·x·s contre ces attaques et que nous ne les laissions pas sans réponse. Nous ne nous laisserons pas diviser, nous ne nous laisserons pas intimider, car nous savons pourquoi nous nous battons, nous savons qu’il n’y aura pas de liberté ni de vie dans ce système, nous ne pardonnerons pas et nous n’oublierons pas nos compagnons et nos compagnonnes tombé·e·x·s et emprisonné·e·x·s. Nous continuons à lutter côte à côte avec les personnes accusées et emprisonnées.
Le 8 décembre 2020, 9 personnes ont été arrêtées en France par les forces de police antiterroristes. Elles étaient accusées de “constitution d’une association de malfaiteurs en vue de commettre un acte terroriste”. Sur ces 9 personnes, 7 ont été incarcérées et 6 ont été libérées après un mois de détention provisoire. Une personne – Libre Flot – était jusqu’à présent détenu en isolement. On lui reproche entre autres d’avoir combattu Daesh au Rojava. Le fait que la lutte contre Daesh, qui méprise la vie, pour construire un territoire libre et autogéré dans le nord et l’est de la Syrie soit considéré comme terroriste n’est guère surprenant au vu du soutien que le gouvernement turc reçoit des Etats européens dans sa guerre contre le Rojava, contre les forces kurdes, féministes et antifascistes. Ensemblencontre tous les fascismes – Bijî şoreşa Rojava !
Puisque l’on cherche à criminaliser les militants et militantes ayant lutté avec les Kurdes contre Daesh, puisque l’on utilise la détention soi-disant provisoire dans le but de punir des opinions politiques, puisque cette histoire n’existe qu’à des fins de manipulation politique, puisque aujourd’hui on ne me laisse comme perspective que la lente destruction de mon être, je me déclare en grève de la faim depuis le dimanche 27 février 2022 à 18 heures, je ne réclame à l’heure actuelle que ma mise en liberté en attendant de démontrer le côté calomnieux de cette honteuse accusation. (Libre Flot) </quote
Contre son incarcération, Libre Flot a entamé une grève de la faim le 27 février 2022, il y a plus d’un mois. Grâce à cette action de protestation déterminée, il a réussi à mettre fin au régime d’isolement qui était appliqué contre lui, et il peut désormais communiquer avec une personne co-inculpée. Mais son combat continue ; il a déjà perdu 16 kg et est sous perfusion, il continue à se battre contre cette détention qui le détruit physiquement et psychologiquement. Nous sommes avec lui et lui envoyons nos salutations et notre force solidaires et combatives – nous continuons à porter la résistance hors des murs de la prison.
Contre le système carcéral – Liberté pour les prisonniers·ère·x·s politiques – Liberté pour Libre Flot !